Dès sa jeunesse, Louis Renault est déjà très intéressé par la technique. En particulier celle des engins de transport motorisés. Il saisit toutes les connaissances relatives à sa passion, parfois au désespoir de ses parents, qui doivent le sortir des trains ou des usines. Mais le jeune Louis développe durant sa jeunesse son cerveau innovant, qui lui permettra de déposer plus tard des brevets importants.
Tout a vraiment commencé avec la construction d’un petit atelier au fond du jardin de la résidence secondaire de ses parents, à Boulogne-Billancourt. C’est là que Louis a construit son premier prototype de boîte de vitesses avec transmission par cardan et prise directe pour le plus haut rapport. Le soir du réveillon de Noël 1898, il enregistrait les premières commandes des clients. Pour assurer la production, un premier hangar fut construit. C’est dans cette première usine qu’a été assemblée la Type A, de même que quelques exemplaires de la Type B. En fait, ces deux modèles étaient presque totalement identiques techniquement. La Type B disposait seulement d’un plus gros moteur monocylindre à essence provenant de chez De Dion Bouton, qui offrait un peu plus de puissance grâce à une cylindrée portée à 450 cc.
Le court châssis pouvait se couvrir d’une carrosserie fermée, produite par la société Labourdette. Et, bien que Renault parlait alors d’un coupé, le modèle ressemblait plutôt à un fiacre, ces voitures que l’on prenait à la course (taxi). Et s’il est écrit dans plusieurs livres que cette Renault Type B fut la première voiture à carrosserie fermée, c’est en fait historiquement faux…
En s’approchant de la réplique construite en 1998, ce qui impressionne, c’est la taille minuscule de l’habitacle. Un conducteur de gabarit normal peut à peine s’installer derrière le volant, placé à droite de la cabine. Et pour mettre deux personnes à bord, il faut vraiment se serrer sur la banquette. L’habillage de la cabine est luxueux, avec de beaux tissus, des garnitures décoratives et des placages en bois. Car en 1900, une voiture était un bien de luxe ultra cher, destiné aux plus riches. C’était le cas de cette petite Renault Type B.
Moteur : De Dion Bouton, 1 cylindre, essence, alésage x course 80 x 90 mm, cylindrée 450 cc. Allumage avec bobine à induction. Puissance nominale : 2,75 ch de 1.500 à 1.800 tr/min, refroidissement par air. Carburateur à niveau constant. Diamètre de l’échappement 150 mm, longueur 430 mm. Commande des gaz, de la carburation et de l’allumage sur la colonne de direction.
Boîte de vitesses : Embrayage : conique avec roulement à billes. 3 vitesses avant et 1 arrière. Différentiel avec roulement à billes, entraînement final 12 x 108 dents. Suspension avec 4 ressorts à lames. Roues : avant 650/65, arrière 750/65. Freins : sur l’essieu arrière, actionnés à la main avec levier à droite à côté du conducteur, en forme de cuillère sur la transmission devant la boîte de vitesses actionnés par la pédale d’embrayage.
Dimensions/poids : Longueur 1,900 mètre, largeur 1,150 mètre, hauteur 1,800 mètre, empattement 1,100 mètre. Largeur des voies : 0,850 mètre à l’avant et 0,930 mètre à l’arrière. Poids : 360 kg. Réservoir en tôle, placé à l’avant.
Performances : vitesse maximale de 50 km/h.