L’OUEST DE LA CAPITALE
Les premières éditions se tenaient sur le célèbre circuit de Montlhéry, au sud de Paris. Mais cette année, Losange Passion déménageait sur le circuit de Dreux, à l’ouest de la capitale française. L’événement se tenait le dimanche de Pentecôte, ce qui a réduit le nombre de participant, d’autant qu’il était impératif de s’inscrire à l’avance pour participer à l’événement.
Le programme était toutefois très bien rempli. Rangée par clubs, les voitures étaient parquées dans l’enceinte de l’ancien circuit d’essai du fabricant de pneus Kléber. Les modèles exposés étaient très variés et un espace était dédié aux voitures les plus sportives, qui ont pu rouler à deux reprises sur la piste. On trouvait plusieurs voitures de sport de chez Renault et Alpine. Quatre sessions sur piste étaient organisées, tant le matin que l’après-midi, au grand plaisir des pilotes mais aussi du public.
Dans ce genre d’événements, la partie sportive est en effet toujours très appréciée et comprenait également des exercices de manœuvres sportives dans un parking imaginaire et d’autres tests de dextérité. Plusieurs voitures de chez Renault Classic ont pris part à ces activités.
Les Renault d’avant-guerre présentes ont quitté les lieux courant de matinée, pour effectuer une balade dans la région, avant de revenir sur place en milieu d’après-midi pour effectuer un tour d’honneur sur circuit. Un spectacle dans lequel on trouvait aussi quelques voitures issues de la collection de la marque. Des prix furent bien sûr délivrés aux plus beaux exemplaires. On remarque qu’en France aussi, sur le marché de la voiture ancienne, la tendance est à conservation dans l’état d’origine. Un bel exemple était donné par une Renault NN utilitaire conservée « dans son jus».
R12, 15, 16 ET 17
Il était également amusant de voir quels Yountimers intéressent aujourd’hui les passionnés de la marque. Les clubs d’Avantime et d’Espace étaient particulièrement bien représentés. Dans le cas de l’Espace, c’est surtout la première génération du modèle qui séduit, mais on remarque aussi un certain intérêt pour les modèles des deuxième et troisième générations. C’est vrai qu’il devient aujourd’hui difficile de trouver un Espace II dans un bel état. Toujours concernant l’Espace, on a même vu certains modèles ayant fait l’objet d’une restauration. Une bonne nouvelle pour l’avenir d’un modèle qui, il est vrai, a marqué le marché automobile à l’époque.
Le club Renault 12 était également présent avec une délégation importante de modèles, dont le rare break R12 TS de première série, mais aussi une tout aussi rare Renault 12 utilitaire. On découvrait aussi bien sûr plusieurs Renault 16, 15 et 17, ainsi que des exemplaires de l’Alliance américaine. Bien que moins nombreuses cette année, des Twingo de première génération étaient aussi de la partie ; le modèle se profile doucement comme un véritable classique.
LES SPORTIVES
Les Renault sportives tiennent évidemment toujours une place de choix dans le cœur des passionnés de la marque. On pense aux 5 Alpine, 5 GT turbo ou encore à la 21 Turbo, dont on trouvait plusieurs exemplaires en très bon état. Il y avait bien sûr aussi des Clio R.S. et Mégane R.S. de différentes générations, ainsi que quelques R9 et 18 Turbo.
MOTOPOMPE
Bien que la majorité des participants soient venus à Dreux avec une voiture de tourisme, on a aussi pu voir sur place d’autres produits de la marque au losange.
Provenant des environs, Jean-Olivier Klein a débarqué à Dreux avec un camion Renault de la série R, un tracteur N70 et une motopompe de pompier du milieu des années 20. On trouvait aussi deux véhicules de pompiers de la même collection. Beaucoup de passionnés de Renault aiment voir de près ce type d’engins.
COLLECTION DE L'USINE
Dans un chapiteau, Renault présentait ses 120 ans d’histoire, illustrés par des modèles issus de la collection du constructeur ou provenant de clubs. Un beau voyage dans le temps, avec plusieurs modèles de la première heure, comme les Type A et B, ainsi qu’une AX et un taxi de la Marne (AG). Il y avait également d’intéressants modèles plus récents, d’après-guerre, comme une Renault Siete espagnole, une 12 TS jaune, une Renault 4 JP4, une Caravelle, une R8, une 19 Cabrio ou une Renault Torino Coupé provenant d’Argentine. D’autres voitures de chez Renault Classic étaient parquées à l’extérieur ou dans une tente située près de l’entrée du circuit, dont une Renault 12 Break Sinpar 4x4 de rallye.
LES ANNÉES 50
Mais, de manière générale, tous les stands présents sur le site de Losange Passion International illustraient la diversité de la marque Renault. Avec notamment quelques modèles assez insolites, comme cette Frégate bleue des années 50, à la prestance très forte. Un modèle par ailleurs plutôt rare. Et que dire de cette Renault Colorale 4x4, perchée exagérément haut sur ses grosses roues ? Plus récente mais non moins rare, une Renault 18 GTL découvrable était présente également. Et qui savait que Renault a produit d’usine des véhicule destinés aux auto-écoles ? Pour nous le rappeler, une originale R5 à 5 portes et double commande était de la partie. Une autre R5 attirait également l’attention. Une sorte de R5 “Plein Air” : une citadine découvrable avec toit souple. Un seul exemplaire a été produit, au début des années 80.
RENAULT 4CV
Mais l’une des Renault anciennes les plus appréciées est sans conteste la 4CV. Le premier nouveau modèle d’après-guerre de la marque. L’exemplaire qui a attiré le plus l’attention sur place était issu de la première série, avec compteur « fer à cheval » et large éclairage de plaque. Un modèle non restauré, mais toujours roulant. Les collectionneurs apprécient aussi beaucoup les répliques de 1063 ou les modèles de série de couleur noire ou verte.
ACMA
À côté des possesseurs de voitures grandeur nature, il y avait aussi les collectionneurs de modèles réduits de la marque. L’ACMA, association qui chapeaute ce hobby, était bien sûr présente sur place. Dans l’espace de Renault classique, on pouvait découvrir une intéressante présentation de vitrines qui célébraient en miniatures les 120 ans de la marque. Devant les yeux du public s’étalaient sur les étagères des modèles de série, concept-cars, voitures de compétition ou encore utilitaires à l’échelle.