La saison est ouverte…

Tout passionné de Renault classique connaît Reims. Le nom de la ville évoque immédiatement l’exposition « Les Belles Champenoises de l'Epoque ». Et celui qui s’y rend pour la première fois finit toujours par y revenir, tant ce salon est une expérience addictive. Certes, officiellement, c’est en février avec le Rétromobile parisien que s’ouvre la saison française des oldtimers. Mais Reims et Paris n’ont rien à voir en la matière. À Reims, l’exposition ne dure qu’un week-end et est bien plus abordable qu’à Paris pour les exposants, les clubs et les visiteurs. Ce salon comprend trois palais : deux d’entre eux sont essentiellement dédiés aux clubs et autres associations, tandis que le troisième abrite une multitude de pièces, brochures et miniatures automobiles. Tout a donc commencé il y a 31 ans : à l’époque, les participants garaient simplement leur voiture classique sur le terrain extérieur. Mais avec le temps, ce terrain s’est couvert de tentes pour mettre les marchandises à l’abri des intempéries.

Même si l’on ne peut jamais être totalement sûr de trouver une pièce très spécifique dans une bourse, les visiteurs fidèles savent ici à quoi s’attendre. Les amateurs de youngtimers aiment particulièrement se rendre à Reims ; à Paris, les prix ont grimpé trop haut. L’exposition de Reims comprend trois grands composants. Il y a d’abord les clubs, qui choisissent souvent un thème pour leur stand et peuvent espérer gagner des prix. Certains clubs jouent le jeu à fond, d’autres se contentent de placer sur leur stand une voiture, une table et deux chaises... Plusieurs Néerlandais font aussi route vers Reims : on trouvait par exemple deux véhicules provenant des Pays-Bas sur le stand de l’Amicale Renault 16. Un stand qui a déjà accueilli les plus beaux exemplaires de France du modèle.

Le deuxième composant de ce salon, ce sont les échoppes remplies de tout ce que l’on peut imaginer en matière automobile. On y trouve évidemment énormément de pièces. Certaines sont neuves et emballées, d’autres sont dans leur jus. Il y a des rangées entières d’éléments d’éclairage, de bouts de tôles et de morceaux d’habitacle, mais aussi des porte-clés et plaques spécifiques. Des pièces qui laissent certains visiteurs indifférents et en rendent d’autres fous de joie... On trouve aussi des milliers de miniatures et donc de grandes chances de trouver celle que l’on cherche. Sans oublier les livres, posters et autres documents en tous genres.

Enfin, il y a la zone extérieure où sont parquées les voitures classiques et les youngtimers. Une petite balade dans cette zone vaut le détour car on y découvre des versions et modèles très particuliers. Il y a énormément de Renault et Alpine. On repère facilement quels modèles viennent de France, de Belgique ou des Pays-Bas. Et l’état des voitures progresse d’année en année. On ne trouve certes pas de modèles d’avant-guerre à l’extérieur, mais quelques 4CV et Dauphine sont bien de la partie. Il y a davantage de Renault des années 70 et 80, comme d’innombrables R4 et R5, plusieurs 14, mais aussi des exemplaires de Renault 6, 12, 18, Estafette, 20, 30, 25, ainsi que quelques Frégate, Clio et Espace I. Un beau mélange des genres.